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Victor Marie Hugo (1802-1885). Peter Mauger (1812-1860). Artisans guernesiais.
Installé entre deux fenêtres, « la stalle des pères » ou « le fauteuil des ancêtres » constitue une composante du décor de la salle à manger de Hauteville House. Réalisé à partir d'éléments de meubles et d'objets plus anciens richement sculptés, le fauteuil est orné de motifs gravés et peints par les artisans guernesiais sur les directives de Victor Hugo. Tel une cathèdre il symbolise à la fois la spiritualité et le mysticisme du poète en exil. Il présente des références généalogiques de l'écrivain (le nom de son père Joseph Léopold Sigisbert et d'un ancêtre supposé, Georges). Des devises en latin « ABSENTES ADSUNT » (Les absents sont présents) et « HIC NIHIL ALIAS ALIQUID » (ici rien, ailleurs quelque chose) rappellent la croyance de l'écrivain sur l'immortalité de l'âme. A contre jour et fermé d'une chaîne afin que personne ne s'y assoit, Adèle Hugo souligne que le fauteuil est consacré à « nos chers envolés [qui] vivent ainsi avec nous. [...] Nos absents de l'éternité [qui] sont toujours présents. »
La devise « EGO HUGO » écrite sur le dossier, constitue une prise de parole de l'écrivain et traduit un sentiment avoué à Lamartine en 1856, que l'homme en exil, s'assimile à un « absent ».
La mort et l'exil sont ici associés concrètement et font écho aux mots de Victor Hugo: « un proscrit est une espèce de mort. Il peut donner presque des conseils d'outre-tombe ».
Auteur de la notice : Cédric Bail