Une maison à Guernesey

Sur les pas de Victor Hugo

« Granit au sud, sable au nord ; ici des escarpements, là des dunes ; un plan incliné de prairies avec des ondulations de collines et des reliefs de roches ; pour frange à ce tapis vert froncé de plis, l’écume de l’océan ».

Victor Hugo
Les Travailleurs de la mer. L'Archipel de la Manche. II Guernesey

Victor Hugo qui se promenait journellement à Guernesey a dû parcourir presque tous les chemins de l’île. Il en a chanté les beautés dans L’Archipel de la Manche, chapitre préliminaire qu’il ajoutera à son roman local, Les Travailleurs de la mer.

Cependant, certains lieux sont marqués plus que d’autres par son souvenir. Ceux où il a séjourné avant d’acquérir Hauteville House : l’hôtel de l’Europe, face au port, où il se loge à son arrivée (actuel magasin Marks & Spencer) ; la première « Hauteville House » au 20, Hauteville qui deviendra en 1864 la maison de Juliette Drouet, communément appelée « Hauteville fairy » mais que Hugo désignait par le nom plus significatif de « Hauteville II ». Auparavant, Juliette habitait La Fallue, dans une allée transversale au-dessus de Hauteville House, aujourd’hui incorporée dans l’hôtel Pandora. Victor Hugo a aussi aménagé ces deux maisons de Juliette, dont les décors subsistants sont conservés à la maison de Victor Hugo à Paris.

Dans le centre de St Peter Port on retrouve plusieurs boutiques où Hugo avait ses habitudes, son barbier, ou dans Mill Street, son relieur auquel il confia ses manuscrits qui furent recouverts de vélin orné d'un liseré noir et de titres en grosses lettres rouges. Dans High Street, on reconnait le bâtiment de la Old Bank où Victor Hugo déposa pour un temps, ses manuscrits avant son retour en France en 1870.

Un peu à l'écart, le cimetière du Foulon conserve le souvenir de deuils qui ont touché Victor Hugo : la tombe d’Émilie de Putron, la fiancée de son fils François-Victor, morte en 1865 ; celle d'Hennet de Kessler, compagnon d'exil et proche ami du poète à Guernesey où il meurt en avril 1870. On y remarque aussi la tombe des Mauger, Pierre ou Peter, le père, qui fut l'artisan des aménagements de Hauteville House et de La Fallue, la maison de Juliette et Peter, le fils, qui construisit le look-out.

Ayant pris l’habitude des bains de mer à Jersey, Hugo en tient le compte précis. Ses lieux de baignade favoris sont Havelet Bay, au bas de Hauteville House et Fermain Bay, plus loin en descendant la côte vers le Sud, une très belle crique, avec sa tour de guet, en pleine nature.

Il y a, bien sûr les lieux que l’écrivain évoque dans Les Travailleurs de la mer. Le port de St Sampson, aujourd’hui quartier industriel au nord De St Peter Port. A l’extrémité de la côte Sud, à la pointe de Pleinmont se situait la « maison visionnée ». Détruite lors de la seconde guerre mondiale, il n’en reste que les fondations parmi un ensemble de blockhaus construit par les allemands.

En revenant vers l’Est, le long de cette côte, on trouve Le Gouffre et Moulin Huet qui étaient des lieux prisés d’excursion et de pique-nique.

Il ne faut pas oublier l’île de Sark (Sercq) où il s’était rendu deux fois alors qu’il habitait à Jersey, en 1853 et 1854, et qu’il visite plus longuement en 1859.

Le souvenir de Victor Hugo est inscrit par sa statue érigée en haut des Candie Gardens, sur les hauteurs de St Peter Port. Œuvre du sculpteur Jean Boucher, cadeau de la France à Guernesey, inaugurée en juillet 1914, elle représente l’infatigable promeneur de l’île.

 

La vie de Victor Hugo

Avant l'exil
(1802-1851)

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1802

Naissance de Victor Hugo le 26 février à Besançon où son père, Léopold, est en garnison. Celui-ci, soldat de la révolution puis de l’Empire fera l’essentiel de sa carrière auprès de Joseph Bonaparte. Il a épousée en 1797, Sophie Trébuchet, vendéenne, royaliste. Trois enfants naîtront : Abel, Eugène et Victor mais le couple ne s’entend pas, la séparation sera longue et troublée avant d’être prononcée définitivement en 1818.

1808

Sophie Hugo et ses fils rejoignent Léopold en Italie (Naples, Avellino), mais les retrouvailles se passent mal. Léopold est muté en Espagne. Sophie et ses fils rentrent en France et s’installent dans l’ancien couvent des Feuillantines. C’est là qu’il rencontre Adèle Foucher pour laquelle il éprouve un amour d’enfance.

1811-1812

La famille Hugo passe une année en Espagne où Léopold, nommé général depuis 1809, est gouverneur de plusieurs provinces auprès du roi Joseph. Victor est placé au collège des Nobles à Madrid.

1818

Hugo écrit " Les Vierges de Verdun ", le premier poème qu'il publiera en recueil, dans " Odes et ballades ". Première rédaction de " Bug-Jargal ".

1819

Le Lys d’or de l’académie des Jeux floraux, à Toulouse, lui est décerné. Publie avec ses frères une revue d'inspiration royaliste, " Le Conservateur littéraire " dont treize numéro paraîtront jusqu'en 1821.

1820

Première visite à Chateaubriand qui l'aurait qualifié " d'enfant sublime " ; à quatorze ans, Hugo se serait fixé pour but " d'être Chateaubriand ou rien ". Louis XVIII lui octroie une gratification mensuelle pour son " Ode sur la mort du duc de Berry".

1821

Commence la rédaction du roman " Han d’Islande ". Peu après la mort de sa mère, qui s'était opposée à leur mariage, il se fiance à Adèle Foucher.

1822

Publication des " Odes et poésie diverses ". Le général Hugo ayant consenti à leur union, Victor et Adèle se marient le 12 octobre. Cinq enfants dont quatre survivront, naîtront de leur union.

1823

Naissance et mort de Léopold. Publication de " Han d'Islande ". Il participe à la fondation de la revue " La Muse française " où il donnera plusieurs articles. Hugo se lie avec Charles Nodier dont il fréquentera le salon à l'Arsenal, à partir de l'année suivante.

1824

Publication des " Nouvelles odes ". Naissance de Léopoldine.

1825

Nommé chevalier de la Légion d’honneur et invité à la cérémonie du sacre à Reims qu’il célèbre dans son " Ode sur le sacre de Charles X ". Victor et Adèle voyagent dans les Alpes en compagnie de Nodier et de sa femme.

1826

Publication de "Bug-Jargal " puis des " Odes et ballades ". Naissance de Charles.

1827

Publication de " Cromwell ". La pièce, impossible à jouer par son ampleur, devient par sa préface le véritable manifeste du romantisme dont Hugo apparaît comme le chef de file. Installé rue Notre-Dame-des-Champs, il reçoit chez lui le « Cénacle », en particulier les peintres Louis Boulanger, Achille et Eugène Devéria.

1828

Mort du père de Victor Hugo. Sa pièce " Amy Robsart " chute à l'Odéon. Naissance de Victor (qui se fera prénommer François-Victor à partir de 1849).

1829

Publications des Orientales, recueil de poésies qui cristallise l’imaginaire romantique et inspire de nombreux peintres, suivies du Dernier Jour d'un condamné vibrant plaidoyer contre la peine de mort. Sa nouvelle pièce Marion de Lorme est interdite.

1830

Succès d'Hernani en dépit de la légendaire "bataille" qui oppose classiques et romantiques. Trop de visiteurs affluent chez Victor Hugo qui doit quitter la rue Notre-Dame-des-Champs pour s’installer rue Jean Goujon. C’est là que naît Adèle.

1831

Publications de Notre-Dame de Paris, qui après la poésie et le théâtre consacre Hugo comme auteur romantique majeur dans le domaine du roman. Création de Marion de Lorme et parution du recueil Les Feuilles d'automne.

1832

La famille s’installe place Royale (actuelle place des Vosges). Création de la pièce Le Roi s'amuse au Théâtre-Français qui est interdite le lendemain. Le procès qui s’ensuit est déterminant pour la passion politique de Victor Hugo autour de la question de la liberté.

1833

Au cours des répétitions de Lucrèce Borgia., Hugo fait la connaissance de Juliette Drouet qui deviendra sa maîtresse et qui, jusqu’à sa mort en 1853, vivra dans son voisinage. La pièce rencontre un immense succès. La pièce connait un immense succès. Elle est suivit de Marie Tudor.

1834

Juliette et Victor prennent l’habitude de faire un voyage d’été en France. Hugo en rapporte de de nombreux dessins dans ses carnets. La publication de Claude Gueux confirme l’engagement de Hugo contre la peine de mort et sa sensibilité au problème de la misère.

1835

Représentation d’Angelo, tyran de Padoue au Théâtre-Français et publication du recueil Les Chants du crépuscule. Juliette et Victor voyage en Normandie.

1836

Voyage de Juliette et Victor en Normandie. Première communion de Léopoldine. Création de La Esmeralda opéra de Louise Bertin sur un livret de Victor Hugo tiré de Notre-Dame de Paris.

1837

Mort du frère de Victor Hugo, Eugène. Publication du recueil Les Voix intérieures. A l’occasion du mariage du duc d’Orléans, fils de Louis-Philippe, Hugo est promu officier de la Légion d’honneur. Le couple princier offre à Hugo le tableau de Gillot Saint-Evre, Inès de Castro. Voyage en Belgique.

1838

Ruy Blas est créé au Théâtre de la Renaissance, fondé avec Alexandre Dumas pour jouer le répertoire romantique.

1839

Voyages de Juliette et Victor en Alsace, Rhénanie, Suisse, Provence, Bourgogne.

1840

Parution du recueil Les Rayons et les Ombres, dernier recueil de poésie avant 1853. Avec Juliette, nouveau voyage dans la vallée du Rhin où il réalise de nombreux dessins et prend des notes pour un futur ouvrage.

1841

Après plusieurs échecs, Hugo est élu à l'Académie française.

1842

Publication du récit de voyages Le Rhin, dont la conclusion annonce l’intérêt de Victor Hugo pour la politique.

1843

Les Burgraves, dernière pièce créée du vivant de Victor Hugo. Mariage de Léopoldine avec Charles Vacquerie. Six mois plus tard, le couple se noie accidentellement dans la seine près de Villequier. Victor Hugo est frappé par la nouvelle qu’il apprend dans le journal sur le retour d’un voyage en Espagne. Il ne publie plus d'œuvre nouvelle avant 1852.

1845

Louis-Philippe nomme Victor Hugo pair de France. Quelques mois après, le scandale du constat d’adultère avec Léonie Biard le contraint à l'isolement. Il commence à écrire Les Misères, qui deviendront Les Misérables.

1848

Lors de la Révolution de février, par fidélité à la famille royale, Hugo plaide pour la régence de la duchesse d’Orléans avant de se rallier à la République, mais refuse un ministère dans le gouvernement provisoire. En juin, il est élu député de Paris à la Constituante. Discours sur les ateliers nationaux, contre la peine de mort, pour la liberté de la presse. Lors des journées révolutionnaires de juin, l’appartement de la place Royale est très brièvement occupé par les insurgés ; la famille le quitte, d’abord pour la rue d’Isly, pour la rue de La-Tour-d’Auvergne. Hugo soutient la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la république.

1849

Hugo est à nouveau élu député de Paris à l’Assemblée législative. Discours sur la misère. Préside le congrès de la paix à Paris.

1850

Discours sur la liberté de l’enseignement, du théâtre, de la presse, pour le suffrage universel. Il prolonge ses vacances d’été pour des raisons de santé et installe un véritable atelier chez Juliette Drouet où il réalise ses plus grands dessins.

Pendant l'exil
(1851-1870)

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(1851-1870)

Le 2 décembre, Louis-Napoléon Bonaparte dont le mandat ne pouvait être prolongé fait un coup d’État auquel Hugo tente en vain de s’opposer en d'organisant la résistance. Menacé, il part à Bruxelles 11 décembre, début d’un exil qui durera dix-neuf ans.

1852

Décret expulsant Hugo de France. Publication à Bruxelles de Napoléon-le-Petit qui va le contraindre à quitter la Belgique au mois d’août. La famille vend le mobilier de l’appartement de la rue de La-Tour-d’Auvergne afin de le suivre en exil. Tous se retrouvent à Jersey où il s’installe à Marine Terrace.

1853-1854

La famille s'adonne à des séances spirites de "tables parlantes". Charles, François-Victor et Auguste Vacquerie ont une intense production photographique, désignée sous le nom d'Atelier de Jersey. Hugo publie Les Châtiments. IL Proteste contre l’exécution de John Tapner à Guernesey, dessine « Le pendu » qui restera désormais accroché dans son cabinet de travail.

1855

Mort du frère de Victor Hugo, Abel. À la suite de la publication par certains proscrits d’une lettre protestant contre le rapprochement entre la Reine Victoria et Napoléon III, trente-cinq proscrits sont expulsés de Jersey. Hugo quitte l''île et s'installe à Guernesey.

1856

Publication du recueil Les Contemplations, dont le succès rend possible l'achat de Hauteville House. Tout en poursuivant son intense activité poétique, Victor Hugo se consacre à l’aménagement et aux décors de la maison durant trois ans. En même temps,il aménage, La Fallue, la première maison de Juliette Drouet sur l’île.

1859

Publication de la première série de La Légende des siècles. Hugo refuse l'amnistie de Napoléon III. Poursuivant sa lutte contre la peine de mort il intervient en faveur de John Brown abolitionniste américain.

1860-1861

Hugo se consacre principalement à la rédaction de son roman Les Misérables qu'il achèvera en 1861. Charles quitte Guernesey.

1862

Les Misérables paraissent et connaissent un immense succès. Premier repas des enfants pauvres à Hauteville House. Hugo fait aménager le look out, ou « cristal room » sur le toit de Hauteville House. Il prend l’habitude d’un voyage annuel avec Juliette sur le continent.

1863

Madame Hugo publie un livre de mémoires sur son mari : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie. Fuite de sa fille Adèle à Halifax. Charles Hugo écrit Chez Victor Hugo par un passant. Hugo réalise des peintures sur panneaux de bois gravés et prépare l’aménagement de Juliette Drouet à Hauteville II.

1864

Victor Hugo publie son essai William Shakespeare, prévu à l'origine comme préface à la traduction des œuvres complète de l'auteur élisabéthain par François-Victor. Juliette Drouet s’installe à Hauteville II.

1865

Après la mort de sa fiancée, Emilie de Putron, François-Victor quitte à son tour Guenesey. Charles Hugo épouse Alice Lehaene et s’installe à Bruxelles où, désormais, Mme Hugo vit aussi une grande partie de l'année. Publication du recueil Les Chansons des rues et des bois.

1866

Publication du roman Les Travailleurs de la mer qui est un hommage à Guernesey et à ses habitants.

1868

À Bruxelles, naissance de Georges, le fils de Charles suivie de la mort de Madame Hugo. Le poète accompagne le cercueil jusqu’à la frontière française.

1869

Publication du nouveau roman, L'Homme qui rit. Fondation à Paris, du journal Le Rappel par Charles et François-Victor Hugo, Paul Meurice et Auguste Vacquerie. Naissance de Jeanne, fille de Charles.

Après l’exil
(1870-1885)

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1870

Le 14 juillet, plante le chêne des États-Unis d’Europe dans le jardin de Hauteville House avant de quitter Guernesey pour Bruxelles, dans l’attente de la chute de l’Empire. Dès la proclamation de la république, il revient en France où il est accueilli comme un héros. Il s’installe chez Paul Meurice. Édition française des Châtiments. Hugo et sa famille reste à Paris durant le siège.

1871

Élu député de Paris, Hugo suit la Chambre à Bordeaux où il démissionne un mois après. Mort de son fils Charles. À la suite de ce décès, il se trouve à Bruxelles lors de la Commune, mais il en est expulsé pour avoir offert l’asile aux communards. Séjourne à Vianden puis revient à Paris où il s’installe 66, rue La Rochefoucauld. Victor Hugo va recevoir énormément, personnalité de la politique, de la littérature et des arts sont reçus chez lui. Georges et Jeanne sont associés à tous les moments de son existence.

1872

Sa fille Adèle qui a sombrée dans la folie est ramenée en France et placée en maison de repos. Séjourne un an à Guernesey, jusqu’en juillet 1873, où il écrit son dernier roman Quatrevingt-treize. Publication de L’Année terrible.

1873

De retour à Paris, il s’installe villa Montmorency à Auteuil puis chez Juliette Drouet, 55, rue Pigalle. Reprise de Marion de Lorme à la Comédie-Française. Mort de son second fils François-Victor.

1874

Parution de Quatrevingt-treize et de Mes fils. Emménage 21 rue de Clichy

1875

Publication des premiers recueils de ses prises de ses interventions politiques, Actes et Paroles I et II.

1876

Élu sénateur, il intervient en faveur de l’amnistie des communards. Actes et paroles III.

1877

La veuve de Charles, Alice se remarie avec l’homme politique Édouard Lockroy, amis Hugo garde la tutelle de ses petits-enfants. Parution de L’Art d’être grand-père, L’Histoire d’un crime. Reprise d’Hernani à la Comédie française, avec Sarah Bernhardt.

1878

Publication du poème Le Pape. Dernier séjour à Guernesey, pour se reposer à la suite d’un incident cérébral. À son retour s’installe 130, avenue d’Eylau qui sera son dernier domicile.

1879

Publication de La Pitié suprême. Reprise de Ruy Blas qui entre au répertoire de la Comédie-Française.

1880

Publication de Religions et religion et de L’ Âne. Célébration du cinquantenaire d’Hernani.

1881

Fête dite du 27 février 1881, célébrant l’entrée de Victor Hugo dans sa quatre-vingtième année ; des centaines de milliers de personnes défilent sous ses fenêtres pour lui rendre hommage. Publication des Quatre Vents de l'esprit. La portion de l’avenue d’Eylau où habite le poète est rebaptisée « avenue Victor Hugo ».

1882

Publication de la pièce de théâtre Torquemada. Est réélu au Sénat.

1883

Rencontre avec Rodin, qui désire faire son buste. Le 11 mai, mort de Juliette Drouet. L’Archipel de la Manche qui servira désormais de prologue aux Travailleurs de la mer.

1884

Hugo va voir la Statue de la Liberté dans l’atelier de Bartholdi. C’est sa dernière manifestation publique.

1885

Le 22 mai, mort de Victor Hugo. Le 1er juin, funérailles nationales et inhumation au Panthéon.

Pour aller plus loin