Victor Hugo

Ce portrait de Victor Hugo est présenté, avec celui de Mme Hugo qui est son pendant, au Salon de 1839. La critique se montre sévère, trouvant le poète mal peigné. Louis Boulanger a choisi une harmonie de noirs – qui s’est quelque peu altérée avec le temps – pour faire valoir l’intensité du visage.

Le regard décidé, fermement campé, c’est l’écrivain dans toute sa gloire et une position qui ne cesse de s’affermir mais brigue encore l’Académie française et la pairie. Ce portrait semble traduire le tournant du romantisme pour Hugo qui vient de donner Les Voix intérieures (1837) et Ruy Blas (1838), s’apprête à donner Les Rayons et les ombres et médite déjà un livre d’un genre nouveau pour lui, Le Rhin.