Les Contemplations - Un hymne à l’au-delà

02 oct. 2012 au 20 janv. 2013

En correspondance avec l’exposition Entrée des médiums, ce format de poche consacré aux Contemplations réunira des dessins de Victor Hugo, des éditions rares et enrichies du recueil, des gravures illustrant certains poèmes, des photographies ou encore des poésies évoquant plus particulièrement le spiritisme, l’exil et sa fille Léopoldine.


Les Contemplations - Un hymne à l’au-delà

02 oct. 2012 au 20 janv. 2013

La prémonition

Troublante en effet est la coïncidence entre la date de ce dessin et celle de la nouvelle du décès de sa fille qu’il apprendra trois ans plus tard quasiment jour pour jour, tout comme l’est celle entre cette dédicace et le titre donné à son recueil bien des années plus tard.

Le recueil

Considéré comme l’un des plus célèbres ouvrages poétiques de Victor Hugo, le recueil des Contemplations est publié simultanément à Paris et à Bruxelles en avril 1856 lorsque le poète se trouve exilé à Guernesey. Composé de plus de 150 poèmes écrits entre 1830 et 1855 répartis en thématiques (amour, amitié, nature, religion, famille…), il s’articule autour de deux parties intitulées Autrefois (1830-1843) et Aujourd’hui  (1843-1855), chacune divisée en trois livres. La disparition tragique de Léopoldine - fille aînée de l’écrivain morte noyée en septembre 1843 - constitue la date de séparation et la charnière du recueil. Il s’inscrit dans une réflexion métaphysique. L’entrée lyrique dans le monde des morts est étroitement liée aux séances de spiritisme à Jersey de 1853 à 1855 auxquelles participe Victor Hugo alors en exil.

Léopoldine

Quand les vers d’Autrefois (1830-1843) évoquent la jeunesse (Lise), la beauté de la nature (La fête chez Thérèse), les jours heureux avec Juliette Drouet ou les joies familiales (Mes deux filles), les poèmes d’Aujourd’hui (1843-1855) sont hantés par le souvenir et le deuil de sa fille (Demain dès l’aube...), figure centrale qui ouvre et clôt le recueil. Dans les livres IV (Paucameae) et VI (Au bord de l’infini), la plupart des poèmes sont en lien avec la disparue et inspirés par « les tables parlantes » qui marquent de leurs « esprits » ce véritable hymne à l’au-delà où se mêlent réel et irréel, passé et avenir, monde visible et invisible, mort et métempsychose, disparition et apparition à travers des poèmes tels que Ce que dit la bouche d’ombre, A celle qui est voilée, Horror, Ce que c’est que la mort, La dame blanche…et notamment le dernier A celle qui est restée en France, daté du 2 novembre 1855, jour des morts dans lequel le poète dédie le recueil à sa fille.

Pour aller plus loin