L'Esprit de la Lettre

26 oct. 2007 au 03 févr. 2008

Interroger l’importance accordée par Hugo, dans ses dessins et ses écrits, aux « formes » de l’écriture : lettres ornées, initiales, capitales isolées, signatures, mais encore graffitis, paroles pauvres inscrites à la hâte. Montrer à quel point l’espace est chiffré, à quel point l’architecture signifie. La surabondance et le goût du détail chez Hugo font de son œuvre un gigantesque alphabet. Enfin, dans les avant-gardes du début XXe (Futurisme, Cubisme, Constructivisme, Dada, etc.) relever combien cette insistance sur la lettre s’est développée. Voici les grandes lignes de l’exposition L’Esprit de la lettre.


L'Esprit de la Lettre

26 oct. 2007 au 03 févr. 2008

Un amusement

Dans la lettre, Victor Hugo s’amuse à voir une forme autant qu’un élément constitutif du langage : A est un toit, E une maison, I un phare, etc. Hugo exerce sur les mots son pouvoir imageant : une forme observée vit d’une vie intense, palpitante. Le poulpe est l’emblème de cette fascination pour les transformations de la forme : l’animal marin, grâce au repli/déploiement de ses tentacules, peut prendre tous les aspects, il est charme délicat ou horreur.

 

Le questionnement des artistes

Les artistes des avant-gardes, poètes et peintres, ont également remis en question le langage ; recourir à la lettre dans l’image leur a permis d’appréhender autrement l’espace. Le mot éclaté, les lettres coupées, les mots en liberté, le langage cul par-dessus tête, le nom naufragé, autant d’allers-retours entre le travail graphique de Hugo et le recours à l’écrit chez les artistes du XXe siècle.



Commissariat : Florian Rodari, Danielle Molinari.

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