Victor Hugo s’escrime

27 avr. au 15 sept. 2024

La Maison de Victor Hugo s’associe aux célébrations des Jeux Olympiques de 2024, prenant appui sur la pratique de l’escrime au sein de la famille Hugo pour en tirer un lien symbolique permettant d’évoquer les grands combats de Victor Hugo, les valeurs universelles qu’il a défendues et auxquelles font écho les valeurs de l’olympisme.

Labellisé Olympiade culturelle

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Exposition labellisée Olympiade culturelle 

Victor Hugo s’escrime

27 avr. au 15 sept. 2024

La première partie du projet développera ce thème autour des duels évoqués par Hugo dans ses écrits, notamment au théâtre, leur donnant souvent pour arrière-plan un combat social ou politique.
Le souhait du musée est de montrer la façon dont les valeurs hugoliennes, de dignité, de respect, de fraternité, d’humanité, les notions de partage et d’échange s’inscrivent aussi dans son action en directions des publics en situation de handicap.

Victor Hugo, escrimeur

La présentation prendra comme point de départ une photographie d’Auguste Vacquerie représentant Victor Hugo et son fils Charles, vers 1855, devant la serre de Marine Terrace à Jersey où la famille Hugo est exilée ainsi que des deux masques d’escrime conservés à Hauteville House. 
Photographie et masques reflètent autant l’un des rares loisirs sur l’île de Jersey pour la famille Hugo qu’une allusion politique à une activité combative pratiquée en un temps où le duel politique était encore courant.
En parallèle, les épées d’académicien et de pair de France de Victor Hugo, symboliseront les combats littéraires et politiques menés par le poète, comme de véritables duels.
    
Gueux et mousquetaires, dessins de cap et d'épée
 

Dans plusieurs dessins, Victor Hugo s’est intéressé aux mousquetaires ou aux gueux spadassins, comme avec le personnage de Goulatromba, mentionné dans Ruy Blas et qui deviendra le protagoniste de nombre de fragments dramatiques. 
     
Le duel dans l'œuvre de Victor Hugo : du combat pour l'art aux combats pour les idéaux

L’accrochage évoquera ensuite le duel et l’escrime dans l’œuvre de Victor Hugo et de certains de ses contemporains.
Autant que par le moyen-âge, les romantiques sont passionnés par le XVIIe siècle.  Nombre d’auteurs choisiront dans ce siècle, emblématique du duel, le sujet de leurs pièces. Selon la tradition, le duel, même s’il joue un rôle important dans l’intrigue n’est pas représenté sur scène. La chorégraphie des duels est inexistante :  Victor Hugo supervisait les mises en scène de ses pièces de théâtre dans les moindres détails, mais apparemment pas les scènes de duel et de combats. Il y a bien deux duels dans Marion de Lorme (acte I, scène IV et acte II, scène III) mais le premier a lieu hors scène et il n’existe aucun document attestant que Hugo s'est intéressé à la mise en scène du deuxième. Dans Ruy Blas, le duel de Don César et Don Guritan a lieu hors scène
Mais dans les éditions publiées, les illustrateurs s’approcheront de la représentation du duel. Des ensembles évoqueront deux pièces emblématiques : Marion de Lorme et Ruy Blas.


Ruy Blas
Un duel politique dans une intrigue amoureuse

Un valet, homme de paille de son maître disgracié, devient ministre et amoureux de la reine. Le dénouement est un duel où Ruy Blas et son maître, Don Salluste, s’entretuent. Ruy Blas porte les valeurs de justice et d’équité sociale.

La Légende des siècles
Un duel inégal et fantastique : L'Aigle du Casque

Les duels chez Victor Hugo souvent dissymétriques représentent le combat du faible contre le fort. Dans L’Aigle du casque, le violent Tiphaine se bat en duel contre le jeune et faible Angus qu’il poursuit et tue. Instrument d’un châtiment divin, l’aigle qui orne le casque de Typhaine devient vivant et le tue de ses serres. 
     
Le duel pour les valeurs
De la littérature à la politique, Victor Hugo met ses actes en accord avec ses écrits.
La liberté, La paix, La justice, La fraternité


En complément de cet accrochage thématique mettant l’accent sur les combats de Victor Hugo, le musée invite deux artistes dont les œuvres font écho à l’action menée par le musée en faveur du public en situation de handicap.

Derrière le masque de Victor Hugo
Caroline Feyt et Lucienne Forest

Dans la continuité de l’exposition Regards, présentée au musée en 2022, l'artiste photographe, Caroline Feyt, invite le collectif « Lucienne Forest »  à construire avec elle une performance A la recherche de Victor Hugo donnant lieu à une collecte de photographies et d'enregistrements sonores. Muni d’un masque en résine translucide, élaboré à partir du buste héroïque de Victor Hugo par Auguste Rodin, le collectif part avec l’artiste à la rencontre des passants. Caroline Feyt et Lucienne Forest  invitent les passants à se saisir du masque, regarder le monde à travers la figure de Victor Hugo et prendre la parole. Le dialogue instauré permet de s’interroger sur les engagements de Victor Hugo et d’y apporter un regard actuel. 

Performance et installation porté par le GHU Saint Anne et Gem Le Passage avec le soutien de l’ARS et la DRAC Ile de de France.

« In memory of us. La beauté du geste » 
Stéphane Simon
Labélisé Olympiade culturelle 2024

Oser montrer le handicap en sculpture. Un projet dans le cadre des jeux Olympiques et paralympiques.

Stéphane Simon définie ainsi son projet initial : « un ensemble de 10 sculptures réalisées à échelle humaine représentant 5 femmes et 5 hommes incarnant tous les continents, 5 athlètes olympiques et 5 athlètes paralympiques qui seront installés côte à côte sur un même pieds d’égalité pour la première fois dans l’Histoire des Jeux. Dix valeurs humanistes, issues des Chartes Olympiques et Paralympiques, sont associées aux statuaires dans lesquelles les athlètes mais également les visiteurs en provenances de tous les pays du monde pourront se projeter, s’identifier ou se reconnaître.
In Memory of Us est un projet fédérateur, mobilisateur, participatif et porteur d’espoir qui valorise l’égalité entre les hommes et les femmes, entre les personnes valides et celles en situation de handicap, la diversité, l’amitié, l’unité, la confiance, l’excellence et le dépassement de soi, l’accès au progrès, notamment numérique à l’attention du plus grand nombre, le développement durable et la Paix. »
Le musée exposerait les sculptures à format réduit de 80 cm. La Maison de Victor Hugo a déjà présenté la première sculpture de cette dimension et souhaite poursuivre ce projet qui correspond à ses valeurs.
Cette présentation pourrait être accompagnée d’applications numériques sur la sculpture et polychromie ou sur la création de poèmes.

LES EVENEMENTS AUTOUR DE L'EXPOSITION

Visites découvertes et thématiques dans la bibliothèque

Jusqu'au 13 août 2024

 

Chevalerie et Fraternité, pour Victor Hugo : « aimer, c’est agir » 

les mardis et jeudis à 16h à la bibliothèque, en lien avec l’exposition "Victor Hugo s’escrime" et dans le cadre de l'Olympiade culturelle. 

Réservation florence.rouzieres@paris.fr
 

Pour Victor Hugo : «aimer, c’est agir» une comparaison pleine de surprises entre les personnages littéraires de Chevaliers au XIXe siècle issus, d’une part du drame romantique et de la poésie de Victor Hugo qui préfigure l’héroïc fantasy dans La Légende des siècles, d’autre part dans le roman historique de cape et d’épée chez Dumas père avec Les Trois mousquetaires bien sûr, et enfin dans le théâtre d’action endiablée, également de cape et d’épée, que l’on retrouve dans Fanfan la tulipe de Paul Meurice. Ces deux dernières œuvres connaîtront un immense succès populaire, adaptées au cinéma. On s’intéressera aussi, non pas à l’épée mais à la plume des « chevaliers », les amis et les fils de Victor Hugo qui aiguisèrent leurs esprits batailleurs dans la presse, à travers la création de leurs journaux politiques et littéraires, « L’Evènement » et Le Rappel ».

L’idéal de fraternité est le graal de cette communauté de littérateurs républicains, il s’illustre parfaitement dans la période du retour d’exil de Victor Hugo où son engagement, en actes et en paroles aux côtés des français, défaits et en révolte, constituera le ferment de sa gloire future. Paul Meurice, le fondateur du musée, devient à partir de la disparition des fils de Hugo, le plus proche frère d’armes et de cœur de l’écrivain, à la vie, à la mort… et à la postérité.

Dossier de presse

Pour aller plus loin