"Andernach. Bords du Rhin"

Hugo, Victor (1802 - 1885)

  • Date : En 1840 (le 10/09)
  • Matériaux et techniques : Encre, Crayon, Papier
  • Dimensions : H. 28.5 x l. 23.7 cm
  • Marques et inscriptions : En bas, à l'encre brune : " CE QUE JE VOIS DE MA FENETRE. - ANDERNACH. BORDS DU RHIN. 10 SEPTEMBRE 1840. QUATRE HEURES AP.M. POUR MA DIDINE."
    Dans l'angle inférieur droit : "F"
    En travers du dessin, au crayon de graphite : " L'âme des poètes / n'a que deux / attitudes, contempler / ou prier. Quand leur / pensée ne plane pas / elle s'agenouille. / - / Et tous les sentiments / [ la contemplation : biffé] humains / sont là. La contemplation / contient la joie, la prière contient la tristesse. La prière / et la contemplation contiennent l'amour./ - ."
    En bas, à gauche tampon du musée : "Maison de Victor Hugo" ovale
  • Numéro d’inventaire : 918
  • Mode d'acquisition : Achat, 1935

Les lettres écrites par Victor Hugo lors de son voyage de 1840 constitueront la matière principale de son ouvrage Le Rhin, publié en 1842. Le séjour à Andernach y est évoqué dans la lettre XIII. Hugo qui s’est muni d’un album à dessin y réalise cette vue depuis son hôtel, à l’attention de sa fille : « CE QUE JE VOIS DE MA FENETRE. - ANDERNACH. BORDS DU RHIN. 10 SEPTEMBRE 1840. QUATRE HEURES AP.M. POUR MA DIDINE ».

Le dessin étant trop grand pour être envoyé ne sera détaché de l’album qu’au retour.  Ces vues descriptives et réalistes dont il pousse parfois le côté pittoresque vont jouer un grand rôle dans l’œuvre graphique de Victor Hugo. À partir du milieu des années 1840, lorsqu’il ne voyagera plus, le poète reviendra, de mémoire, sur ces thèmes et les burgs rhénans deviendront le motif emblématique de ses dessins, répétés en des rêveries poétiques sans cesse renouvelées.

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